Recherches ludiques XIX (Août 2024)
Introduction
Il existe plusieurs formes de la recherche de communication, à commencer par l’enfant qui ne fait encore que balbutier des mots, et par la suite, le croyant qui prie pour savoir ce que Dieu lui réserve, et les chercheurs à la recherche méthodique d’échos en provenance de vie extraterrestre intelligente.
On s’apercevra ici que les prières, réputées aujourd’hui inutiles, apparaissent au contraire extraordinairement performantes lorsqu’on les envisage sur le long terme, et qu’il en serait d’une certaine façon de même pour les chercheurs de la SETI – Search for Extra-Terrestrial Intelligence, la Recherche de l’intelligence extraterrestre –.
De plus – on s’en doute depuis longtemps –, on verra que certaines des formes de prières les plus fructueuses sont tout simplement celles de chaque lecture et de chaque publication, ce qui clarifiera ce que sont prières et SETI.
I La recherche de communication
Les prières formelles et d’aspects inutilement répétitifs sont le pur produit efficace de prières codifiées et publiées pour durer dans la communauté, comme par ailleurs les hymnes nationaux. En particulier le Notre Père est inspiré en grande partie de prières juives, notamment le Kaddish et la Amida, et d’autres textes juifs du temps de Jésus de Nazareth. (Cf. Marc Philonenko, Le Notre Père. De la Prière de Jésus à la prière des disciples, 2001). Leurs reprises en prières-CT constituent un signe distinctif de leur groupe identitaire, tout en inspirant des projets remarquables-LT (par exemple, des institutions de cérémonies, de pèlerinages, des constructions de monuments, de temples…).
| L’enfant de 12 mois environ à la recherche de communication-CT | L’humanité actuelle à la recherche de communication-LT |
| Il appelle sa mère. | On adresse des prières à la divinité. |
| L’appel et la réponse se font normalement dans le court terme CT. | La demande et la réponse se poursuivent généralement dans le long terme LT. |
Idéotableau sur la <pertinence de la prière >
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Rappel : Qu’est-ce que le temps? On distingue dans les types de recherches trois temporalités différentes qui s’excluent mutuellement : 1) « mT » : Le milli-terme, ou très court terme, des processus neuronaux tels que décrits en neurologie est de l’ordre des petites fractions de secondes, plus précisément de moins des dix-millièmes environ jusqu’aux dixièmes de secondes. 2) « CT » : Le court terme des actions conscientes ordinaires tels que décrits en psychologie, est de l’ordre de la seconde jusqu’aux périodes de plusieurs jours ou plus. 3) « LT » : Le long terme des processus et développements d’ordre historique, peut occuper des dizaines d’années, des siècles ou des millénaires : Il faut distinguer ici deux ordres de processus, qu’on peut décrire comme · Le passage du mT au CT, c’est-à-dire du milli-terme au court terme. Le mT est le temps dans lequel s’effectuent les processus cérébraux trop rapides pour qu’on puisse en être généralement conscient. Le CT, ou court terme, est la temporalité ordinaire de tous les jours, dont on est généralement conscient. · Le passage du CT au LT, c’est-à-dire du court terme (ou temporalité ordinaire) au long terme historique, dont on ne peut être conscient-CT qu’après coup. Référence : Temps et métamorphose (Agorathèque) |
Remarque : Un effet de type prière est reproduit aussi dans la politique référentielle. À quoi bon, pense-t-on-CT, vouloir faire progresser la société, alors qu’il n’en résulte qu’une impression de stagnation continuelle dans le court terme. Pourtant il reste que cette impression négative pourra se muer réellement en assurance de progrès si on l’envisage sur le long terme LT. Les progrès de la démocratie moderne sont remarquables au cours des derniers siècles, mais non sur les trois ou quatre dernières années.
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Rappel :
| Enfant de 12 mois environ (cerveau) | Humanité actuelle (recherche globale) |
| Neurones | Chercheurs |
| Entrées / sorties de chaque neurone | Lectures / publications de chaque chercheur |
Idéotableau sur les <lectures / publications> des <chercheurs> en tant qu’<entrées / sorties>
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Métaphore géologique
L’ensemble des référentialités est constitué de plusieurs sommets référentiels, qui sont les œuvres classiques des philosophes, des scientifiques, ou d’autres chercheurs-créateurs. Ce sont en quelque sorte des cimes référentielles, telles que les pics enneigés des plus hautes montagnes, qui semblent d’abord consacrées éternellement. Un peu plus bas, comme des sommets secondaires ou des contreforts, figurent des textes des meilleurs auteurs de notre époque, qui commentent et valorisent les cimes référentielles. Des massifs plus ou moins accidentés représentent les groupes disciplinaires ou les écoles de pensée. Ainsi il y a un grand massif des mathématiques, un autre de la physique, etc. Cette image géologique ne serait pas adéquate si l’on ne mentionnait les mouvements de surrection (causée par l’énergie géothermique) et d’érosion (causée, entre autres, par l’eau et le vent), qui renouvellent constamment les paysages. Des séismes se produisent qui restructurent les massifs, parfois les lignes de reliefs entre elles. Cela représente les « révolutions » référentielles.
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Rappel : C’est à Milet, a-t-on établi, que des chercheurs-penseurs ont commencé à servir de références pour des recherches subséquentes. Thalès, considéré comme le premier « physicien », est plus exactement le premier auteur connu de la physique et des mathématiques ayant laissé des traces fournissant des références à son existence comme auteur et, jusqu’à un certain point à ses idées, dans l’histoire. Il a formulé plusieurs propriétés géométriques qu’il tenait peut-être des Égyptiens et dont les premières traces de démonstration connues sont bien ultérieures mais, ce faisant, il posa les premiers jalons inspirés-inspirants du raisonnement sur des figures idéales qui se sont ensuite déployées dans l’histoire. Le plus clair et le plus sûr chez Thalès par exemple, c’est qu’il est le premier chercheur reconnu des réseaux référentiels en tant qu’inspirés-inspirants de la philosophie et de la science. |
L’inspiration
Le rôle de l’inspiration est décisif en matière de recherche. De nombreuses lectures sont faites pour « faire venir » les idées nouvelles. Les éditeurs doivent faire chaque choix de nouvelle publication après leurs « intuitions » — quant à l’intérêt du livre à publier – et « de façon réfléchie » — quant aux tendances nouvelles du marché des lecteurs; alors ils peuvent se croire suffisamment « éclairés ». On dit bien « je manque d’inspiration », « l’inspiration ne vient pas », « j’ai eu brusquement l’inspiration… ». On parle aussi d’illumination, de « naissance d’une idée » ou de « brusque épiphanie » (Cf. Comment naissent les idées nouvelles? de Jean-François Dortier, Sciences Humaines N° 238 – Juin 2012). La correspondance du chercheur qui trouve des idées avec le neurone recevant l’influx nerveux suggère que les idées nouvelles proviendraient en particulier des lectures de textes de chercheurs.
| Enfant de 12 mois environ | Humanité actuelle |
| Influx nerveux entrant ou sortant de neurones de diverses parties du système nerveux | Inspirations provenant des lectures des publications de chercheurs de divers champs de l’ensemble de la recherche |
Idéotableau des <inspirations des lectures et des publications des chercheurs>
Dans le cas du modèle idéométrique de l’enfant, il s’agirait d’informations sur le milieu environnant, le milieu familial, ou plus loin, d’un plus grand milieu environnant. Cela correspond alors à 1) l’espèce de réalité à découvrir sous les démonstrations mathématiques et 2) les observations du ciel, incluant les planètes, les étoiles voisines ou, plus loin, d’autres corps célestes.
| Enfant de 12 mois environ | Humanité actuelle |
| Les réseaux neuronaux informent-CT sur 1) la réalité sensible à l’extérieur de l’enfant, ce qui inclut beaucoup de choses découvertes ou à découvrir en plus, éventuellement, 2) des personnes de sa famille ou d’autres personnes dans un environnement plus grand. | Les réseaux de lecteurs chercheurs inspirent-LT sur 1) les bases mathématiques de diverses recherches découvertes ou à découvrir en plus, éventuellement, 2) d’autres mondes, planètes ou corps célestes extraterrestres relativement proches ou plutôt éloignés |
Idéotableau sur les <réseaux de chercheurs>
———————— Rappel : Une autre pierre de Rosette, celle de la sensori-mathématique (cf. Histoire et mémoire)
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Enfant (cérébralités) |
Humanité (référentialités) |
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Qualia perceptuels tels que couleurs, saveurs, caresses |
Concepts abstraits tels que figures, structures algébriques, statistiques, modèles ou formes géométriques |
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Ce qu’il voit : formes, couleurs, mouvements… |
Algèbre : théorie des ensembles, structures algébriques, analyse… |
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Ce qu’il entend : sons, timbres, bruits… |
Arithmétique : nombres, calculs, dénombrements… |
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Ce qu’il touche : doux, lisse, rugueux, chaud, froid… |
Géométrie : ligne droite, sphère, polyèdres, continu, expansion, contraction… |
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Ce qu’il sent (odeurs terreuses, de moisi, de poisson, d’herbe, d’essences, de pétrole…). ou qu’ils goûte (salé, sucré, amer, savoureux …) |
Probabilités ou statistiques : données sur les biens de consommation, sur les taux de criminalité, sur l’alimentation de l’enfant de tout âge… |
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En utilisant le langage, permettre à l’enfant d’en apprendre beaucoup plus sur ce qu’il y a autour de lui |
Explorer le super-espace devenu accessible par l’idéométrie et en apprendre ainsi beaucoup sur les autres entités réellement potentielles environnantes |
Idéotableau pour la recherche en idéométrie : traduction des idées en psychologie du développement du jeune enfant en idées de la recherche actuelle en mathématiques (sept paires différentes de traits de soulignements sont indiquées, mais des détails resteront à préciser)
Cet idéotableau explique méthodiquement et intuitivement les structures idéo-analogiques des cérébralités de l’enfant et des référentialités de l’humanité actuelle. Il sert de base de référence pour analyser les problèmes de différentes thématiques. Sources : Histoire et mémoire, V- La vulgarisation pour tous. Agorathèque
De ce tableau, l’une des conséquences les plus remarquables à tirer est que la théorie quantique référentielle correspond à la cérébralité consciente de sa région buccale chez l’enfant, de son odorat et de son goût, ce qui rendra bien plus accessibles les idées les plus référencées de la mécanique quantique!
Fin du rappel ————————–
La SETI
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Rappel : SETI est l’acronyme de « Search for extraterrestrial intelligence », soit la recherche de l’intelligence extraterrestre par la communication au moyen d’ondes électromagnétiques en provenance de l’espace interstellaire. Cette recherche a débuté en 1959, lorsque Philip Morrison et Giuseppe Coccone ont lancé le projet Ozma. Puis en 1960, l’étudiant en astronomie Francis Drake a proposé une formule originale qui en aura motivé plusieurs de se consacrer à ce type de recherche par la suite. |
L’équation de Drake
L’équation de Drake se présente comme une formule permettant en principe d’estimer les probabilités de trouver une intelligence extraterrestre dans notre galaxie, la Voie lactée. Il s’agit d’estimer le nombre de civilisations technologiques présentes actuellement dans la Galaxie au moyen d’une formule composée de plusieurs facteurs exprimant chacun une probabilité (sept facteurs dans la formule originale) :
N = R* f1 f2 f3 …
où R* représente le nombre d’étoiles qui se forment annuellement dans notre galaxie.
f1 représente la proportion d’étoiles avec un système planétaire. Etc.
On pense alors à l’enfant qui entre une première fois dans une garderie. Il y verrait d’abord d’autres personnes inconnues, parmi lesquelles des enfants, certains connaissant le langage plus que lui. Ils pourraient alors échanger avec des mots d’un langage commun.
| Enfant de 12 mois environ | Humanité actuelle |
| À l’extérieur de la maison parentale, l’enfant entend 1) plusieurs bruits ou bruissements qu’il ne parvient pas à identifier. Il cherchera d’abord d’après 2) les odeurs pour trouver les autres. | L’équation de Drake a pour but de donner une idée, par le 1) calcul, du 2) nombre probable de civilisations extraterrestres dans notre galaxie. En fait, elle est susceptible de fournir des hypothèses dans le cadre du projet SETI. L’équation ne permet pas d’obtenir une base pour des calculs concluants. |
Idéotableau sur les <odeurs> (à lire de droite à gauche tout en s’appuyant sur la Rosette sensorimathématique, puis affiner les idées par le ficelage des deux colonnes)
L’idéométrie évalue ici l’équation de Drake sur le plan scientifique : elle permet d’évaluer son importance, sa pertinence, son avenir d’après ce que le petit enfant découvre dans un lieu nouveau à partir des odeurs qui en émanent, cette sensorialité ayant encore une importance particulière sur le plan interpersonnel pour l’enfant de cet âge.
Les odeurs de la SETI
Loin de céder au découragement, le programme de recherche SETI s’avère encore une grande source d’inspiration qui renaît constamment, en perfectionnant des radiotélescopes de plus en plus monumentaux.
La piété-LT aurait longtemps entretenu la motivation inspirée des croyants pour de grandes réalisations sur le plan architectural telles que la construction de monuments, de temples, de basiliques… Or la recherche SETI en tant que recherche de communication se situe dans le prolongement direct de l’idée de la prière-LT. Les grandes constructions réalisées ou en projets, déjà notablement motivées par la SETI-CT, la recherche en radioastronomie se poursuit depuis plus de 60 ans et tend ainsi vers la recherche-LT
| Enfant de 12 mois environ | Humanité actuelle |
| Appel adressé-CT à sa mère (ou autre maternant) | Prière adressée-LT à la divinité (Dieu, déesse-mère ou autre divinité tutélaire) |
| Appel adressé-CT collectivement à la famille | Recherche-LT d’un.e intelligence extraterrestre (SETI-LT) |
Idéotableau sur la <recherche de communication>
Les entreprises les plus spectaculaires et les plus référencées, au cours du développement de SETI, ont été d’abord le grand radiotélescope (de 365 mètres) de Porto Rico, achevé en 1963. Il n’a été ensuite dépassé qu’en 2016, en Chine, par un radiotélescope sphérique à ouverture de 500 mètres. Encore à l’état de grand projet, le SKA (Square Kilometre Array, en français « Réseau d’un kilomètre carré »), constitué de plusieurs réseaux interférométriques basés au Royaume-Uni, en Afrique du Sud et en Australie. La SETI représente encore ici l’un des objectifs de recherches les plus motivants pour plusieurs. On entretient l’espoir de solutionner l’énigme scientifique du « silence incompris du ciel ».
II La révélation référentielle
On constatera que la référentialité des religions est aussi réelle que celle des théories scientifiques et qu’elle a, au niveau des textes, produit des effets réels d’inspiration, suivie de pratiques, de pèlerinages, de cérémonies, de projets grandioses tels que la construction de lieux de cultes, des cathédrales et des grandes mosquées. Ce qui fait des miracles, ici, n’est nulle autre chose que l’abondante référentialité suscitée (écrits bibliques, écrits coraniques… et leurs nombreuses interprétations et critiques…). Alors non seulement il est rationnel, ici, de croire, mais c’est en outre quelque chose de particulièrement créatif.
La révélation référentielle est un fait facilement observable. Il ne sera pas nécessaire d’avoir la foi en leur existence matérielle pour considérer véritable l’existence des personnages référentiels. Tout historien le reconnaîtra. Il tient déjà pour faits scientifiques la vie-LT de Jésus référentiel (dans et par les références des écrits que cette idée « Jésus » a suscitées – et suscite encore – sur le long terme), d’Allah référentiel, du Bouddha référentiel, du Brahman référentiel, et toutes les déesses et les dieux auxquels se réfèrent les croyants en général. Ils restent vivants, aussi bien le « Dieu unique référentiel » des monothéismes que les autres divinités référentielles.
Deux sortes d’existences
Il arrive souvent que l’existence référentielle d’un personnage soit sûre sans que, pour autant, son existence organique ou infraréférentielle le soit. Tel est le cas de Jésus. Pour beaucoup de lecteurs du Nouveau Testament, Jésus existe bel et bien, mais il existe pour eux, en quelque sorte à leur insu, d’une façon essentiellement référentielle. Tout ce qu’on sait de lui provient des textes référencés. Le reste est spéculation. De même, les auteurs des évangiles, Matthieu, Marc, Luc et Jean, sont des humains qui existent essentiellement en tant qu’auteurs. Leurs personnes infraréférentielles ont des existences problématiques et leurs traits de caractères sont hypothétiques. Le « Jésus » infraréférentiel a-t-il existé? Nous ne le savons pas de façon certaine. S’il a existé, était-il réellement comme les évangiles le décrivent, a-t-il fait réellement les actions qu’ils lui attribuent? Nous ne le savons pas de façon certaine. Si, un jour, nous parvenions à savoir exactement qui il était, nous continuerions sans doute à faire la différence. Les croyants, surtout, tiendraient à leur Jésus référentiel et ne voudraient pas le voir diminuer par quelque trait de caractère ou par quelques agissements qu’on ne lui soupçonnait pas. Croire en Dieu ou en une quelconque divinité, c’est d’abord savoir où sont les principales références à ces idées et quelles sont leurs importances respectives d’après les mises en citations qui en auront découlé.
Les chercheurs, des croyants qui ont besoin de lecteurs
De façon générale pour les chercheurs, peu importe les contenus des références pourvu que des textes essentiels publiés et reconnus comme objets de croyance par les historiens soient reconnus par des lecteurs dans l’ensemble des groupes reconnus. En tant que référentiels, ces textes sont des entités puissantes que l’on invoque, qui inspirent réellement, qui permettent de résoudre des problèmes et de susciter des projets historiquement remarquables.
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Remarque : La scientométrie, qui aujourd’hui permet déjà d’évaluer plus ou moins bien les recherches scientifiques, considère en fait le chercheur du point de vue essentiellement référentiel. Ce serait celui qui publie, celui qui est cité, celui qui sait qui a publié quoi, celui qui s’inscrit dans une continuité de publications sur un sujet… La pire faiblesse de la scientométrie – comme de tout autre champ de recherche – est par exemple d’ignorer plus ou moins consciemment les possibilités réelles de retombées référentielles encore à venir concernant le travail du chercheur à évaluer.
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| Enfant de 12 mois environ | Humanité actuelle |
| Confiance en sa mère | Foi religieuse (confiance en Dieu) |
| Confiance en ses propres capacités d’apprentissages | Confiance des chercheurs en leurs capacités d’inspirer d’autres chercheurs |
Idéotableau sur les <chercheurs en tant que « croyants »>
Le rôle du lecteur est indispensable. L’inspiration-LT peut être le fait d’un individu qui a eu une bonne idée à un certain moment, mais aussi de plusieurs autres lecteurs anonymes qui ont cru bon de se procurer les textes de cet individu ou qui ont entretenu la mémoire des noms de ses successeurs en cause par la suite. Plus il y a de lecteurs, plus l’effet est marquant. Les lecteurs, référencés ou non, sont à la base des transmetteurs et des informateurs, mais ils peuvent être aussi bien des correcteurs, des instructeurs, des enseignants, des chercheurs d’autres champs de recherches.
Les actes référentiels de chacun des lecteurs contribuent profondément à construire une réalité effective dite scientifique tout en participant à la fabrication de leurs objets conceptuels spécifiques. Le rôle du lecteur-LT est essentiel à l’idée de référentialité. Sans lui, l’apprentissage profond de l’humanité ne surviendrait pas. On peut parler d’un acte de foi de tout chercheur consistant dans sa confiance que ses lecteurs seront assez inspirés pour le faire progresser dans sa discipline.
| Exemples de lecteurs en tant qu’auteurs-LT | Exemples d’auteurs en tant que lecteurs-LT |
| Platon : | Aristote, Plotin, les platoniciens de Cambridge tels que Henry More ou Ralph Cudworth. |
| Descartes : | Pascal, Locke, Spinoza, Leibniz, La Mettrie, Hobbes, Kant, Fichte, Kierkegaard, Nietzsche… |
| Kant: | Sa postérité immédiate : l’idéalisme allemand (Fichte, Schelling, Hegel), le romantisme allemand (Schiller, Goethe, Novalis…); les « maîtres du soupçon » : Schopenhauer, Kierkegaard, Marx, Nietzsche, et la majeure partie de la philosophie européenne et américaine. |
| Marx: |
Courants influencés par l’œuvre de Kal Marx: marxisme, marxiens, gauche, extrême gauche, socialisme, social-démocratie, communisme, matérialisme historique, matérialisme, dialectique |
| Simone de Beauvoir: |
Notamment grâce à son œuvre Le Deuxième Sexe publié en 1949, ouvrage encyclopédique, Simone de Beauvoir a également participé au Mouvement de libération des femmes; dans les années 1970, et à tout le courant référentiel du féminisme après 1943. |
Tableau de lecteur.e.s remarquables (philosophes, mathématiciens, économistes ou féministes)
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Remarque : Ce tableau est inspiré entre autres par Wikipédia français.
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