ompte-rendu de recherche à partir du General Evolution Research Group (GERG)

Mars 2021 

(La conscience en progrès de l’enfant, 1ère partie)

Des mathématiques préadaptées 

De même que l’environnement normal du petit enfant lui est adapté puisqu’il y a son lit, ses décorations, ses jouets et toutes sortes d’objets, en plus des personnes maternantes… , les mathématiques sont elles-mêmes préadaptées à accueillir l’humanité et aptes à lui permettre de <se développer de façon normale>. 

Structure complète : Atome Neurone Être humain Humanité globale
Discipline préadaptée :  Les mathématiques, préadaptées entre autres aux réseaux de neurones formels La physique, préadaptée entre autres aux microprocesseurs La biologie, préadaptée entre autres à l’acquisition du langage chez l’enfant Sciences humaines et sociales, préadaptées entre autres à l’idéométrie

Idéotableau : Les disciplines préadaptées à l’existence du <langage>.

Pour expliquer ce tableau, on évoque les chercheurs qui ont fait le pari de découvrir des méthodes originales et puissantes de traitement de l’information en imitant ce que l’on pensait savoir du fonctionnement des systèmes nerveux vivants. Ce pari est aujourd’hui gagné : les réseaux de neurones formels, tels qu’ils sont connus et compris actuellement, sont des outils mathématiques puissants pour effectuer certains traitements rapides de l’information. Néanmoins, ce succès est entre autres attribuable aux propriétés particulières des mathématiques, notamment celles des réseaux de neurones formels.

Autres précisions : On présuppose à la cinquième colonne que la psychologie du développement  et l’histoire des sciences existent en rendant possible le Modèle idéométrique de l’enfant et ses idéocorrespondances.

D’une certaine façon, tous les éléments préadaptés de cette séquence découlent de la même préadaptation mathématique, qui a rendu ensuite possible les propriétés physiques de la matière, puis les propriétés biologiques et ainsi de suite.

==========

Remarques : Cette séquence idéométrique se confirme en outre par le fait que ses éléments reposent sur des concomitances de recherches suivies de découvertes qui se sont toutes produites dans le cours des années 1930 à 2010.

====================

Les réseaux de neurones biologiques étaient en effet « prévus » du point de vue mathématique. Ils se seront d’abord incarnés chez les êtres vivants qui possèdent un système nerveux de façon à entraîner tout naturellement une évolution perceptible vers de plus en plus d’intelligence. Des invertébrés tels que les mouches et les homards jusqu’aux grands vertébrés tels que les chiens et les éléphants, et jusqu’aux primates et aux cétacés, lesquels se méritent la palme du plus grand nombre de neurones. 

Les mathématiques préadaptées rendent probable ce qui nous apparaît extrêmement improbable, par exemple l’apparition sur la Terre des macromolécules d’ARN et d’ADN ou encore, autre prodige apparent, l’acquisition du langage par l’enfant, ou de l’idéométrie pour l’humanité actuelle, ou encore par exemple la bipédie humaine.

La bipédie humaine

En plus des réseaux neuronaux, le soubassement physicomathématique de la marche bipède est en effet un autre exemple de mathématiques préadaptées ainsi que le montre l’extrait suivant d’une célèbre encyclopédie. « Les robots construits pour mimer la marche humaine de manière planifiée  effectuent une marche statique, peu naturelle et consommant une quantité importante d’énergie. Cela a conduit des roboticiens à proposer des modèles de marche alternatifs basés sur la notion de marcheur passif. La marche est alors le résultat d’un système dynamique oscillant comme un pendule que l’on aurait inversé et dont la mécanique elle-même assure l’équilibre… »

Commentaire : Ainsi la bipédie humaine devait être en quelque sorte prévue par une physique mathématique particulière, découlant ou compatible avec son existence.

« … Mis sur un plan incliné, le marcheur passif descend la pente sans utiliser le moindre moteur ou système de contrôle. Les mouvements de ses articulations (genoux, hanches, bras) sont dictés par les forces de gravité et l’inertie du système. Il en résulte une marche étonnamment dynamique et naturelle. Serait-il possible que la marche humaine soit moins finement planifiée qu’on ne le pensait ? … »

Commentaire : On pense d’abord ici à une planification biologique découlant aléatoirement de lois physiques l’ayant rendue plus ou moins probable. Notre approche consiste plutôt à présupposer que les mathématiques elles-mêmes seraient préadaptées à de telles propriétés physiques.

« … Notre cerveau pourrait se « contenter » d’injecter ponctuellement de l’énergie à nos muscles pour contrôler marche et posture. Une partie de la solution serait ainsi obtenue « gratuitement » grâce à la morphologie de notre corps. On parle ici de l’intelligence du corps ou de l’importance d’une cognition incarnée pour insister sur le rôle primordial de notre corps dans nos processus cognitifs… »

Commentaire : Ce serait alors une cognition provenant de réseaux de neurones mathématiques et s’incarnant dans la matière et dans les corps animés, pour donner lieu ensuite aux ordinateurs intelligents.

Source : « Robotique et psychologie », Philippe Gaussier, Encyclopaedia Universalis).

La marche apparaît donc finement planifiée comme par le « hasard » de mathématiques ayant prévu ce que devrait être le mode naturel de locomotion.

III   De l’opacité efficace à la clarté idéométrique

Opacité et problèmes difficiles

Ce qu’il y a de difficile dans notre compréhension de la conscience est entre autres l’opacité de son fonctionnement. Plusieurs problèmes sont dans le même cas, par exemple, ceux de l’intelligence artificielle en soi, en particulier lors de ses apprentissages. Voyons ici comment on peut arriver à en saisir quelque chose.

Revenons aux l’idéotableaux basés sur la conscience et la science.

Enfant Humanité
Influx nerveux dans les régions concernées du cerveau Publication dans des revues spécialisées
Temporalité rapide du processus (mT) Temporalité ordinaire du processus (CT)
Résultat : sensations et perceptions conscientes élaborées dans le temps ordinaire (CT) Résultat : observations et théories scientifiques établies dans l’histoire (LT)

 Idéotableau : correspondance de la conscience et de la science considérées avec leurs temporalités respectives

 Le tableau suivant est de nature à éclairer plus précisément le fonctionnement de la conscience. 

Enfant Humanité
Conscience Recherche scientifique
Intégration d’informations dans un espace cérébral de travail commun Intégration d’informations dans des disciplines communes
Fonction distribuée dans une multitude d’aires cérébrales situées dans l’ensemble du cerveau Fonction distribuée dans des départements et des facultés des universités et les centres de recherche partout dans le monde
Synchronie d’activités conditionnant l’accès à la conscience Programmes éducatifs et formatifs basés sur une synchronie des études et des recherches

Idéotableau : Nouvel éclairage sur le fonctionnement de la conscience

L’IA-CT se définit comme l’ensemble des chercheurs en IA (intelligence artificielle) dans leur propre temporalité consciente.

On ajoute alors les éléments du tableau qui suit.

Enfant Humanité
Conscience Recherche scientifique
Réseaux de neurones biologiques-mT Réseaux de chercheurs en IA-CT
Efficacité du traitement d’information-mT Efficacité de l’IA-CT

 Idéotableau :Opacité efficace

L’expérience subjective de la conscience en tant que telle idéocorrespond à l’expérience collective de la science et de sa lumière propre.

Les disciplinarités

Les disciplines et les champs disciplinaires forment une hiérarchie comportant plusieurs champs, chacun comportant plusieurs disciplines.

  • les mathématiques et leurs sous-disciplines, théorie des nombres, géométrie, analyse…
  • les sciences physiques, subdivisées en astrophysique, physique quantique, physique des particules…
  • les sciences de la vie, subdivisées en botanique, zoologie, écologie…
  • les sciences humaines et sociales, subdivisées en psychologie du développement, sociologie, psychologie sociale…

Ces champs disciplinaires et ces disciplines sont toutes situables dans le super-espace environnant ou remplissant le <cerveau> ou <noosphère> de l’<enfant> humanité.

Les multiples ordres de la recherche, y compris ceux des mathématiques, ne se déploient pas dans l’espace physique à trois dimensions, mais plutôt dans un super-espace abstrait de dimension indéterminée, équivalent à l’idéomorphie <espace de l’environnement de l’enfant>. C’est là que se développeront les différentes disciplines, leurs idées, leurs idéocorrespondances et leurs idéotableaux.

Régions cérébrales et champs disciplinaires

Le tableau suivant a pour but de faire saisir le rôle des régions et les couches cérébrales par leur idéocorrespondance avec les champs et les disciplines référentielles de la science. 

Enfant Humanité
Réseaux de neurones biologiques Réseaux de chercheurs
Régions cérébrales (hémisphères gauche, droit…) Grands champs disciplinaires (sciences de la nature, sciences humaines…)
Couches du cortex (couche 1, couche 2,…) Sous-disciplines (cosmologie, astrophysique, …)

Idéotableau : Régionalités cérébrales =>> Disciplinarités référentielles

Plusieurs champs de recherche dans le super-espace s’annoncent, notamment plusieurs de ceux des idéoséquences suivantes déjà présentées auparavant.

1) sensorialités =>> mathématicités,

Exemples : toucher =>> géométrie; vision =>> algèbre.

2) cérébralités =>> référentialités,

Exemples : influx nerveux =>> texte publié inspirant; dendrites =>> inspiration;

3) division en régions cérébrales =>> disciplinarités,

Exemples :

lobe occipital =>> études algébriques;

lobe temporal =>> études idéométriques

Les séparations en plusieurs couches des réseaux de neurones les rendent aptes à apprendre des tâches de calculs de toutes sortes. Par idéocorrespondance, on pourra faire le lien avec le nombre de couches disciplinaires de la recherche scientifique moderne selon ses différents champs disciplinaires. Cela pourra être vu comme une raison d’être des disciplines séparées et des différents champs disciplinaires, physique, biologie et sciences humaines… en plus de la raison idéométrique des idéoséquences. Leur fonctionnement d’ensemble sur le LT éclaire le fonctionnement des lobes et des couches cérébrales.

Comme souvent en science, on sait que c’est efficace, mais on ne sait pas bien pourquoi. Les réseaux de neurones peuvent être physiques, biologiques ou purement mathématiques. On pourra corriger cette situation en s’appuyant sur le fait qu’ils se retrouvent aussi dans la référentialité, c’est-à-dire les réseaux d’auteurs et de lecteurs des publications scientifiques. On pourra préciser que la disciplinarité émerge comme concept pertinent. En effet, on sait que la science moderne fonctionne bien avec plusieurs régions ou couches à partir des mathématiques et de la physique, de la biologie, jusqu’aux sciences humaines. Chacun de ces niveaux constitue une idée au sein d’une séquences conçue de façon conforme à l’idéométrie :

Atome =>> Neurone =>> Être humain

Il s’agit bien de l’idéoséquence de base qui est celle des <structures complètes> (voir L’ Introduction aux mathématiques idéométriques). Elle constitue ici la base d’un réseaux à trois grandes zones disciplinaires, ainsi qu’il est exhibé au départ, puis quatre lorsqu’on prolonge la séquence par l’idée d’Humanité globale. Ainsi pourra-t-on parler de « réseaux d’auteurs / lecteurs », de « chaînes d’auteurs / lecteurs », « circuits d’auteurs / lecteurs »… ainsi qu’on le fait déjà en termes de neurones (réseaux de neurones, chaînes de neurones, etc.). 

Structure complète: Atome Neurone Être humain
Zones disciplinaires de chercheurs: Physique Biologie Sciences humaines et sociales

Idéotableau: Réseaux de chercheurs

Cette structuration de la science rend compte à la fois de son opacité et de son efficacité. Les <influx> y prennent la forme de l’inspiration / publication, en tant qu’entrée / sortie des idées. Le fonctionnement précis de l’inspiration et de la publication en termes de motivations ou de raisons, voire de liberté du chercheur, projette leur lumière propre. Rien n’est plus clair pour le chercheur que le fait de la recherche elle-même, base de tout éclaircissement scientifique qu’on peut toujours améliorer et dont on peut corriger les erreurs. Or sa fécondité théorique ou technologique démontre bien l’efficacité de ce grand réseau.

Cela vaut aussi bien pour les réseaux de neurones que pour les réseaux de chercheurs. La clarté se retrouve aussi dans l’inspiration des chercheurs et des raisons précises de leurs publications au milieu de plusieurs autres qui ont été écartées souvent selon des critères précis. Par exemple, le processus qui a lieu entre la lecture, l’inspiration du chercheur et la publications d’autres textes qui en inspireront d’autres est encore une claire évidence. On pourra en outre progresser dans sa compréhension en cherchant des idéocorrespondances à partir de la situation du chercheur qui s’inspire et qui produit de nouvelles connaissances. Ce qu’on sait sur le chercheur, par exemple sa formation, son emploi du temps ou ses plus proches collègues, servira à mieux voir et prédire le fonctionnement des neurones.

Les réseaux de chercheurs des technologies de l’information et des communications (TIC) correspondent en grande partie aux réseaux de neurones du cerveau-mT au sens de la référentialité de l’IA-CT. Son efficacité réside en son soubassement infra-référentiel impliquant des techniciens et de nombreux utilisateurs/contributeurs, tout comme le cerveau-mT qui est en rapport avec l’ensemble du cerveau. Le cervelet correspondrait alors pour sa part à l’Internet-CT, c’est-à-dire l’Internet infraréférentiel.

Enfant Humanité
Cérébralité Référentialité
Cervelet et cerveau autonome inconscient (mT) IA et Internet (CT)
Cerveau-mT (incluant le cerveau autonome) Référentialité-CT (incluant l’IA et Internet)
Cerveau-CT (incluant la cérébralité consciente) Référentialité-LT (incluant la référentialité scientifique des chercheurs en IA)
Conscience (CT) Recherche scientifique (LT)
Efficacité de la cérébralité (recherche rapide d’informations) Efficacité de la référentialité (en termes de recherche d’informations au sens pratique

Idéotableau : Correspondances impliquant le cervelet et l’IA

==========

Remarque : Étymologiquement le cervelet est un « petit cerveau ». On peut également voir la référentialité de l’IA comme une petite partie du Gea.

Rappel : Le Gea, le Grand ensemble autoréférentiel,  se définit à partir de tout ce qui a été publié et retenu ou récupéré de façon directe ou indirecte.

====================

Faut-il craindre l’IA ?

Les risques d’accidents graves chez l’enfant, bien que toujours présents, ne sont normalement pas à craindre. Or ce qui existe dans le CT pour l’enfant correspond à ce qui existe sur le LT pour l’humanité actuelle. Les risques éventuels de catastrophes sont d’ordre historique et donc d’autant moins à craindre dans le CT.

Les fructueuses applications de l’IA touchent pratiquement tous les domaines : reconnaissance de la parole, de la voix, des visages, vision, compréhension du langage naturel, pilotage automatique de voiture, etc. Par idéocorrespondance, l’enfant pourra profiter de ce qui devient loisible d’appeler l’ « apprentissage profond du cerveau de l’enfant, ce qui inclut l’ « apprentissage profond de son cerveau-mT en particulier, entre autres pour la reconnaissance des différences sonores.

Enfant Humanité
Cerveau-mT Gea-CT
Risque-CT relativement faible d’accidents graves Risque-LT relativement faible de sérieux dérapages
Normalité du risque-CT Normalité du risque-LT

Idéotableau: Comprendre les risques de l’IA

Le cerveau-mT, qui inclut entre autres le cervelet, asservit-il la personne humaine ou la rend-il plus libre? Il la rend libre dans la mesure où la personne qui le possède se développe en un sens authentiquement humain, ce qu’il ne peut complètement apprécier qu’après coup. Par correspondance, lorsqu’elle sera en pleine possession de ses moyens, l’humanité sera <responsable> de l’usage qu’elle fera de l’IA et de ses machines intelligentes ou non.

Une définition idéométrique de l’humanité

Il sera peu pertinent de craindre que l’IA se pose elle-même en rejeton rival de l’humanité. Il faut plutôt la voir comme faisant partie intégrante de l’humain. Il n’y aura pas d’IA menaçant l’humanité, mais plutôt un choix des humains d’être et d’action faisant à sa façon appel à son IA.

Le Modèle idéométrique de l’enfant entraîne la remise en question d’une humanité qui s’incarnerait entièrement dans l’espèce biologiquement définie comme l’Homo sapiens. Il faudra voir cette espèce comme une espèce intelligente parmi d’autres réellement potentielles au départ et sans doute matériellement ou biologiquement très variées. Ainsi, lorsqu’on trouve que l’humanité actuelle correspond à l’enfant de 12 mois environ, ce n’est tout au plus qu’une approximation de ce que serait plus généralement l’âge du premier mot prononcé par l’enfant et compréhensible par son entourage. Il faudra comprendre sans spécifier cet âge que ce sont les idéomorphies qui ont un sens permanent, comme l’<humanité>, l’<enfant>, <l’âge de son premier mot>, etc., et que tout le processus de développement <normal> se fera dans le super-espace et plus précisément dans un milieu <préadapté> où les différentes disciplines de recherche prendront elles-mêmes leur sens.

On peut se demander ce qui restera de l’Homo sapiens lorsqu’on en saura davantage sur l’humain envisagé avec l’éclairage idéométrique ? Le Modèle de l’enfant apporte déjà des éléments de réponses : que restera-t-il du jeune enfant lorsqu’il sera grand ? Peut-être un certain tempérament, un certain style de sa personne. L’humanité pourrait s’avérer plus tard, par exemple, plutôt artiste que scientifique, plus progressiste que conservatrice.. On conviendra que l’enfant sera à respecter dans ses choix. Transposer ces hypothèses et ces principes en ce qui concerne l’humanité en tant qu’Homo sapiens équivaudrait à la respecter dans son état premier et quels que seront ses <choix> par la suite sur le long terme.

L’IA changera presque tout, et en particulier la façon de concevoir, de construire, de se déplacer, de faire de la recherche, de travailler, de se divertir. Presque tout? Oui et non. Le cerveau de l’enfant l’aidera à faire à peu près tout, mais n’apprendra pas à sa place.