(Première partie)

La mise en pratique de l’idéométrie transforme l’idée même de chercheur.

Jeune enfant Humanité actuelle
L’apprentissage du langage permettra à l’enfant de prendre pleinement conscience de ce qui l’entoure. Le Modèle de l’enfant permettra à l’ensemble de l’humanité de s’approprier la science et la philosophie.

Idéotableau sur l’<appropriation du langage>

Le chercheur doit pouvoir expliquer sa propre possibilité, sa propre existence effective, sa propre compatibilité avec l’univers physico-mathématique et biologique, ce qui reviendra à bien saisir la <prononciation des mots> et leur <sens précis>.

Toute recherche véritable présuppose une connaissance de soi du chercheur. On pourrait le préciser ainsi : Toute recherche véritablement objective présuppose une connaissance objective de soi du chercheur. En outre, le savoir sur le neurone et le cerveau rend possible tout savoir sur la recherche scientifique.

Le liberté des chercheurs implique alors une <autonomie> cohérente du neurone.

Jeune enfant Humanité actuelle
Le neurone a, au départ, un potentiel réel de jonction avec chacun des autres neurones. Tout chercheur est, au départ, reconnu par les autres chercheurs et peut réellement communiquer avec chacun d’eux.
Les neurones en tant qu’autonomes et en accord avec leurs fonctions respectives se trouvent à créer la conscience de l’enfant. Les chercheurs en tant que libres et en accord avec leur champ disciplinaire se trouvent à créer la science.

Idéotableau sur la <création> de la <science>

Le tableau suivant définit ce qu’est, en particulier, le chercheur-<L> :

Jeune enfant Humanité actuelle
Neurone-L : Neurone impliqué plus ou moins directement dans l’acquisition du langage par l’enfant Chercheur-<L> : chercheur impliqué plus ou moins directement dans la découverte de l’idéométrie

Idéotableau sur <l’acquisition du langage>

Tout le champ de la recherche sur les émotions, qui constituait il y a encore peu un univers séparé des questions cognitives, a commencé à se renouveler en introduisant l’idée que l’expérience émotionnelle peut être pertinente.

Le développement de la « philosophie de l’esprit » a ouvert la porte à l’analyse des relations causales entre les états mentaux. Aujourd’hui, l’investigation des opérations cognitives et des mécanismes neuronaux qui permettent à une information de venir à la conscience fonctionnelle est en pleine expansion. Par contre, la conscience effective (ou « pure expérience sensible ») reste hors d’atteinte si on ne dispose pas de l’idéométrie. Le caractère subjectif de l’expérience consciente n’est plus vu comme un obstacle à l’analyse scientifique. Comme chez David Chalmers, il faut alors expliciter le problème difficile de la conscience effective par rapport à la conscience fonctionnelle.

Jeune enfant d’environ 12 mois Humanité d’aujourd’hui
L’enfant a l’idée d’autres raisons que son goût pour la désirabilité lorsqu’il commence à comprendre en mots ce qu’est un bon aliment maintenant ou plus tard. Les chercheurs cherchent d’autres critères que les statistiques pour évaluer ce qu’est un bon article ou un bon projet de recherche.

Idéotableau sur l’<évaluation de la recherche>

III      Les références

La recherche scientifique perdrait son sens s’il n’y avait pas de références aux chercheurs précédents; même dans une nouvelle discipline, il est nécessaire de se référer à l’autorité des autres chercheurs en général. Il est possible d’affirmer que, d’une certaine façon, les réseaux de neurones créent la conscience tout comme les réseaux de chercheurs créent la science.

Si les réseaux de références correspondent aux réseaux neuronaux, cela permet de comprendre ce que sont les synapses à partir de ce qu’on peut comprendre sur les références.

Une spatialité particulière correspond à la <structure synaptique>. On pourra d’abord identifier trois éléments de la synapse en correspondance avec trois éléments de la référence bibliographique tels qu’explicités dans la table suivante :

Idéomorphie Cerveau humain Idéomorphisme (analogie méthodique) Cerveau global de l’humanité (Gea)
Synapse =>> Référence bibliographique
Trois caractéristiques de l’élément de communication (ci-dessous) : Trois éléments caractéristiques de la synapse : =>> Trois caractéristiques de la référence :
Source 1) L’élément présynaptique =>> 1) Le texte auquel on se réfère
Cible 2)  L’élément postsynaptique =>> 2) Le texte ou l’auteur à partir duquel il y a référance
Séparation-communication 3) L’espace intersynaptique reliant et séparant les membranes de deux neurones =>> 3) Le lien référentiel reliant et séparant à la fois la cible et la source, sans affecter la cible ni la source

Idéotableau sur la correspondance entre les caractéristiques de la synapse et celles de la référence

Rappel : La référance est un néologisme qui désigne l’action de se référer.

L’étude plus ou moins directe de la référence existe déjà en historiographie, en bibliographie et en recherche documentaire, ce que présente l’idéotableau suivant.

Synapse Référence
Synaptologie : étude de l’évolution des synapses, de leur genèse, de leurs structures, pour répondre à des questions telles que : quand et comment a-t-on découvert la synapse? que transmet la synapse, comment transforme-t-elle le signal électrique? … Historiographie de la référence, bibliographie et recherche documentaire : qui est référence de qui? qui influence qui? Quand la référence explicite est-elle apparue dans l’histoire? …

Idéotableau sur la <synaptologie> et l’<étude de la référence>

Les chercheurs spécialisés dans la discipline de la synaptologie savent par exemple que la synapse ne signifie plus seulement le contact entre deux cytoplasmes incapables de fusionner, ni le micro-intervalle qui sépare leurs membranes plasmiques (plasmalemmes), mais un appareil à trois composantes qui comprend une terminaison d’axone, un espace rempli d’un milieu non isotrope et la surface réceptrice du deuxième neurone : zone dendritique, somatique (cellulaire) ou axonale.

La référence est donc une structure implicite omniprésente sous le langage en général. Elle instaure un lien avec quelque chose ou avec quelqu’un. On apprend toujours quelque chose sur l’auteur et sur ses capacités d’expressions. La référence se situe dans des réseaux multiples.

La référence est-elle une connexion ou une jonction entre les chercheurs? Il s’agirait plutôt d’une jonction en son sens le plus complexe, d’une rencontre avec les autres ou avec soi. En tant que simple connexion, elle équivaudrait au mieux à une machine intelligente. La jonction est un élément d’association, de projet commun. Les personnes ne sont pas simplement connectées entre elles, mais associées dans une communication commune.

Dans toute recherche, il faudrait expliciter la référence et son rôle, ce qu’on fait trop rarement. Car la recherche suppose une science inachevée et même, en l’occurrence, une science encore très immature. Par exemple, l’article d’Albert Einstein publié en 1905 se réfère implicitement mais nécessairement à Galilée, Newton, Maxwell, à Michelson-Morley et plusieurs autres. Savoir en quoi ces références sont nécessaires équivaut à comprendre ce qu’Einstein a compris lui-même, une sorte de synthèse incluant, entre autres, le principe physique de la relativité tel qu’exprimé par Galilée, la mécanique de Newton, puis les équations de Maxwell et la fameuse expérience d’optique de Michelson et Morley pour tenter de prouver l’existence de l’éther.

La plasticité référentielle

Ce n’est qu’au début du XXe siècle que les documents relatifs aux écrits fragmentaires des penseurs présocratiques sont rassemblés et publiés. Ils ont alors trouvé leur emplacement définitif et leur regroupement référentiel, soit aux débuts de l’histoire de la philosophie avec l’originalité et l’importance qui leur reviennent.

Référence : H. Diels et W. Kranz, Die Fragmente der Vorsokratiker (Les Fragments des présocratiques) qui rassemble tous les fragments connus.

Jeune enfant Humanité actuelle
Plasticité synaptique en ce qui concerne les débuts conscients de la mémoire de l’enfant remontant aux origines de sa vie fœtale. Plasticité référentielle en ce qui concerne les débuts référencés de la recherche philosophique et scientifique remontant aux origines de l’histoire antique.

Idéotableau I sur la <plasticité référentielle>

La plasticité désigne assez généralement la qualité de ce qui peut prendre diverses formes sans se rompre. Dans le cas particulier de la plasticité référentielle, cela devient la qualité de références de se transformer, d’être remplacées par d’autres ou déplacées dans le temps de l’histoire.

La mémorisation et l’apprentissage sont des propriétés essentielles du système nerveux : elles permettent, d’une part, de distinguer ce qui est nouveau parmi les éléments familiers et, d’autre part, d’intégrer les expériences passées à une prise de décision. La plasticité synaptique joue probablement un rôle fondamental dans les processus de mémorisation et d’apprentissage du jeune enfant.

Cas de concomitance référentielle :

Isaac Newton et Gottfried Wilhelm Leibniz : les deux inventent le calcul différentiel… On estime de nos jours que les deux ont développé leurs idées indépendamment.

Charles Darwin et Alfred Russel Wallace : Ils ont mis au point la théorie de l’évolution par la sélection naturelle au même moment de l’histoire.

Si l’un ou l’autre de chacun de ces duos n’avait pas existé, l’autre aurait comblé le manque. Ainsi le développement de l’histoire des idées avait plus d’un chemin réellement possible.

Principe de fausseté utile

Comme dans le cas du jeune enfant qui se développe mais reste incapable de comprendre la normalité et l’utilité finale des objets autour de lui, les chercheurs actuels ne comprennent ni le sens réel ni la raison d’être des mathématiques et des modèles fondamentaux de la physique.

Quant aux chercheurs-<L>, ils sauront que les idéocorrespondances qu’ils découvrent, c’est-à-dire les correspondances entre les idées scientifiques d’après les règles idéométriques, sont fausses ou mal formulées jusqu’à preuve du contraire.

Jeune enfant d’un peu plus de 12 mois environ Humanité actuelle et des prochaines décennies
La prise de conscience de son ignorance de ses développements futurs sur les plans sensorimoteurs et intellectuels La critique du fétichisme des connaissances présentes sans égards aux changements qu’apporteront encore longtemps les développements et les rebondissements de ce que nous appelons prématurément la « science »
La prise de conscience du flou de ses pensées La critique de l’impressionnisme des idées scientifiques actuelles, y compris les théories et les méthodes expérimentales auxquels les chercheurs font usage en croyant avoir trouvé leurs expressions exactes et définitives

Idéotableau sur la <pensée critique> quant à la <vérité> et la <rigueur> des énoncés <scientifiques> actuels et à venir

Le hasard préadapté

Le hasard pur est, entre autres, celui de la pièce qui n’offre réellement que deux possibilités, pile ou face. Or les hasards de l’histoire auront déterminé un grand nombre d’événements, de victoires et de défaites, de conflits de toutes natures, et aussi de grandes découvertes scientifiques. Ce ne sont pas là des hasards ordinaires. Ils s’inscrivent dans un long développement dont la régularité n’apparaît qu’avec une distance suffisante. On peut alors voir qu’il y avait dans ce monde quelque chose de préadapté, l’époque présente ne faisant que cacher un hasard complexe et des possibilités immenses, dont les occurrences ne sont d’abord attribuables apparemment qu’« au hasard ».

Jeune enfant Humanité actuelle
L’enfant découvre comme par hasard de nouveaux jouets ou de nouveaux goûts, d’autres jeux et d’autres gestes de la part des autres. Les chercheurs en mathématiques, dans les sciences, font constamment de nouvelles découvertes qui semblent se présenter au simple hasard de nouvelles idées dans l’histoire (LT).

Idéotableau sur le <hasard préadapté>

Jeune enfant Humanité actuelle
Interactions neuronales Échanges entre chercheurs
Ces interactions sont à la base constituées de mouvements moléculaires. Ces interactions sont à la base constituées d’échanges d’idées.
Ces mouvements moléculaires sont conçus comme ceux des protéines, des hormones… Ces idées sont conçues au niveau des neurones, des cellules gliales…
Ces molécules sont elles-mêmes composées d’atomes de carbone, d’oxygène… Ces cellules sont elles-mêmes constituées de macromolécules du modèle génétique, nucléotides, acides aminés…
Ces atomes sont à la base produits à partir de particules s’agitant conformément aux lois du hasard. Ces macromolécules sont à la base produites par les mouvements d’atomes s’agitant conformément aux lois du hasard.

Idéotableau sur les <échanges entre chercheurs> et la cohérence de la <grammaire> idéométrique

IV      Le chercheur

L’échelle de la créativité

Jeune enfant Humanité actuelle
Neurone-L Chercheur idéomètre
Créativité de l’enfant pour le langage Créativité de l’humanité pour l’idéométrie
Inspiration courante de l’enfant pour discerner entre 1) phonème entendu et 2) morphème signifié Inspiration historique des chercheurs pour discerner entre 1) idée scientifique comme <phonème> et 2) <morphème signifié> au niveau supérieur.

Idéotableau sur le chercheur idéomètre

Le chercheur se distingue par ses recherches dans l’ensemble des domaines disciplinaires et en philosophie ou en histoire des idées.

Hypothèses :

Les premiers chercheurs idéomètres correspondent à des neurones afférents. Cela signifie qu’ils amassent des lectures très diversifiées, à un point peu normal du point de vue d’un spécialiste. Leurs lectures constituent une partie d’un réseau référentiel complexe peu équilibré avec leurs faibles publications immédiates suivies, dans le long terme, par des publications tardives dans le terme de leur existence organique.

La solitude relative du chercheur idéomètre est, au départ, d’aspect peu normal, de même que la diversité de ses objets d’études scientifiques et philosophiques, dans le court terme de sa vie organique, mais normale dans le long terme de sa vie référentielle.

La structure du neurone le plus impliqué dans l’acquisition de la capacité linguistique, le neurone-L, comporte un grand nombre de dendrites … Lorsque le neurone a trouvé son emplacement particulier, son axone entredans une phase de connexions de plus en plus nombreuses.

La théorie du chercheur deviendra essentielle pour la recherche à venir. Elle représentera la clé du langage, c’est-à-dire de ce qui se passe dans la tête de l’enfant lorsqu’il acquiert la capacité linguistique. Cette hypothèse relève de l’e-psychologie (e-psy) et de l’embryo-épistémologie (e-épist).

Jeune enfant Humanité actuelle
Neurones liés directement aux débuts de l’acquisition du langage; plusieurs dendrites réceptrices d’influx à partir de neurones liés à la conscience sensorimotrice, puis linguistique Chercheurs en rapports directs avec la découverte de l’idéométrie à ses débuts; plusieurs lectures scientifiques et philosophiques très diversifiées, de type mathématico-physique, puis idéométrique

Idéotableau sur <l’acquisition du langage au niveau des neurones>

(Hypothèse relevant de l’e-neurologie)

Jeune enfant Humanité actuelle
L’enfant se sert de plus en plus correctement des mots pour chercher et obtenir des objets, faire faire à d’autres ce qu’il veut. Les premières idéoséquences seront utilisées; elles seront au départ très impressionnistes mais elles contribueront aux recherches courantes-LT; ensuite elles feront réinterpréter le sens des méthodes scientifiques ou s’y substitueront, et des applications technologiques les plus reconnues.

Idéotableau sur les débuts de <l’acquisition et l’apprentissage du langage>

Jeune enfant Humanité actuelle
Acquisition du langage à partir du génome Découverte et apprentissage de l’idéométrie à partir des langues humaines, préadaptées pour ce faire
Raisonnement Publication d’idéotableaux
Résolution de problème Publication sur le remplissage de cases vides d’idéotableaux

Idéotableau sur les <fonctions supérieures>

(Hypothèse relevant de l’e-épist)

L’idéométrie reprend la méthode expérimentale en la réinterprétant entièrement. On y utilise, sur le LT, la méthode des idéotableaux.

La recherche scientifique  L’embryo-recherche
Psychologie Embryo-psychologie (e-psy)
Épistémologie Embryo-épistémologie (e-épist)
Histoire des idées Embryo-histoire (e-hist)

Tableau sur l’embryo-recherche

Le chercheur :

… mène librement des recherches du niveau universitaire le plus général.

Ses recherches peuvent être bénévoles ou financées par des groupements privés (entreprises, mécénats).

Il peut être autodidacte autocritique ou posséder une formation universitaire ou avoir déjà publié des travaux de recherches remarqués par la communauté officielle.

Les idées en tant qu’observables

Les recherches indépendantes permettent une autonomie inhabituelle pour les chercheurs. Le chercheur doit être capable d’autodidactisme, même surajouté à une longue formation universitaire et à la publication de travaux de recherche. L’histoire enseigne qu’une grande partie des connaissances actuelles sont attribuables à des chercheurs indépendants tels qu’Arthur Schopenhauer, Charles Darwin, Karl Marx ou Sigmund Freud.

Enfant de 12 mois et plus Humanité actuelle et à venir
Cerveau en tant que réseaux de neurones en général Internet en tant que réseaux de chercheurs au sens large
Recherches rapides (et infraconscientes) de phonèmes (unités de prononciation) ou de morphèmes (signes élémentaires de sens…) Recherches effectuées dans le court terme (et infraréférentielles) d’idées scientifiques
Recherches rapides et infraconscientes de mots effectuées par l’enfant pour dire quelque chose Recherches individuelles et infraréférentielles d’idéoséquences à partir de divers sujets pour constituer des idéotableaux originaux

Idéotableau sur <l’utilisation du langage en général>

Références utiles:

« The Mind of Global Human Society. A New Approach to Investigating the Future », Yvon Provençal, World Futures, 1997, Vol. 47, pp. 121-142 (Received March 15, 1996; accepted April 18, 1996).

« The Mind of Society : Investigating and Using the “ Language of the Gods ” », Yvon Provençal, World Futures, 1998, Vol. 52, pp. 281-312 (Received March 27, 1997; accepted April 7, 1997).

Introduction aux mathématiques idéométriques, Revue d’idéométrie, Numéro 1, Automne 2016.

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