La bruit et la colère pour l’<enfant> tels qu’il les vit, ne sont pas ceux que <vit> sa <mère> pourvu que, pour elle, ils ne nuisent pas au <développement normal> de l’<enfant>. Ainsi les nombreux conflits de l’histoire peuvent être considérés comme <normaux> à l’échelle globale même s’ils ne sont pas normaux à l’échelle individuelle.
Remarque : Dans Wikipédia, on peut trouver ceci : « La douleur chez l’enfant est la souffrance nerveuse, nociceptive, que l’enfant peut ressentir. Elle a la particularité, surtout chez le petit enfant, de n’exister dans la conscience collective que si elle est reconnue par les adultes et en particulier les soignants. » On sous-entend ici que la conscience collective est reconnue dans le long terme (LT) de l’histoire à venir, ce que traduit l’idéo-équation de ficelage suivante :
La souffrance immédiate, dans le CT <> le <mal> sur le long terme, dans le LT.
Rappel : Le Projet Respect prévoit le respect de la personne comme 1) la reconnaissance de la personne humaine au plein sens de ces termes; 2) la reconnaissance de son groupe d’appartenance (groupe religieux, national ou autre) en tant que groupe autonome; 3) l’aide au développement autonome vers l’autonomie des personnes et de leurs groupes d’appartenance respectifs.
L’effet de l’irrespect
L’irrespect se présenterait comme la modification de l’immédiat aux dépens de la « normalité> ». Il nous faudrait donc préférer l’humanité à venir plutôt que celle d’aujourd’hui, la première imposant sa direction et son sens à la seconde conformément à l’idéo-ficelage.
À quoi sert la douleur du grand brûlé ou celle que l’on ressent dans un membre amputé ? À quoi sert la douleur de la parturiente ? À quoi sert la douleur excessive que produit la perte d’un être cher ?
La douleur personnelle sert physiologiquement de signal d’alarme pour elle et pour la société. Un <mal> plus profond serait ainsi que l’humanité perde le sens de la pitié et de la sympathie pour ceux qui souffrent, qu’elle devienne indifférente. L’histoire humaine et la vie même perdraient toute densité, tout intérêt. La grande souffrance, comme la grande jouissance, semblent propres à l’humain. La sensibilité humaine, selon de multiples dimensions, semble bien surpasser dans le LT celle de toute autre forme de vie connue en une sorte de sublimation.
Le <mal> selon les déités
Le mal n’est pas l’erreur, ni même la violence en soi. Le mal profond devrait être compris comme ce qu’en pense la <mère>, au-delà de notre humanité actuelle ce qui est <anormal> dans le développement de l’<enfant>… le développement faussé d’un enfant, l’absence de soin, de caresses, d’échanges. Rassurer l’enfant, tout en lui cachant plus ou moins difficilement qu’il y a des maux réels ailleurs. L’humanité actuelle ne fera que commencer à en prendre conscience, sans vouloir encore approfondir l’idée d’un <mal> au-delà de ce qu’elle peut encore imaginer.
Langage et <langage>
Précisons d’abord le rôle clé reconnu du langage. La personne qui parle s’engage elle-même dans une conduite morale parce qu’elle traite son interlocuteur comme une personne qui s’est effectivement engagée. Elle s’engage, par exemple, à approuver sur au moins un point l’éventuel interlocuteur si celui-ci tient sa promesse peu importe envers qui, pourvu qu’il la tienne. L’exercice de la langue suppose en somme originellement un « je veux » sincère qui s’inscrit dans les règles grammaticales elles-mêmes.
Remarque : L’usage potentiel du mot « promesse » véhicule la prescription (J. R. Searle, Speech Acts. An Essay in the Philosophy of Language, 1970).
Le tableau des structures complètes nous <dit> déjà ce que sera la personne intégrale en son sens idéomorphique le plus simple tel que l’<enfant puisse comprendre>.
L’atome =>> La cellule =>> La personne humaine =>> L’humanité globale
La <personne> au niveau de sa <nature divine> est à la fois pleinement matérielle, pleinement vivante et pleinement humaine, ce qui débouche sur le pleinement divin de la déité elle-même qui donnera son sens à cette définition plus complexe de l’être humain.
La <conscience> devient ici celle d’une éthique dont les enjeux principaux sont observables sur le long terme et globalement, qui assume son ignorance quasi totalement et dont les lecteurs sont profondément inspirés chaque fois qu’ils s’engagent en parlant.
Nous sommes à l’époque présente encore loin du respect de toutes et chacune des personnes et nous ignorons encore ce qu’est réellement le respect des personnes considérées avec leurs groupes identitaires respectifs. Il faudra toutefois distinguer d’éventuels exo-auteurs, soit ceux qui sont à l’origine d’une part d’inspiration du chercheur à un moment donné dans le long terme, et qui se trouvent à constituer une déité analogue à l’humanité, dans un autre lieu du super-espace, bien qu’avec des organes de lectures sans doute différents de ceux des humains. L’idéomorphie les fait comprendre comme les <neurones> d’autres <personnes> que l’enfant. … Le lecteur, qu’il soit ou non auteur, est changé ou plus ou moins marqué par le texte. Il lui faudra tenir compte du genre de respect qui s’adresse aux exo-personnes et qui les invoque.
Les cycles ou ce qui importera le plus pour <nous> <maintenant>
1a) Le petit cycle référentiel
On peut assez clairement résumer ainsi le petit cycle de la production de textes référentiels (notamment scientifiques), le cycle évident :
Début : Lectures préalables par l’auteur…
Publications, s’il y a lieu, de ce même auteur puis… [Retour au début du cycle]
1b) Le grand cycle référentiel
On peut toutefois expliciter un grand cycle plus complet, beaucoup moins évident, de la production de textes référentiels (notamment scientifiques) :
Début : Lectures préalables de l’auteur puis
son inspiration puis
sa rédaction de textes puis
la soumission de ses textes à un comité de lecture puis
l’inspiration du comité puis
les publications s’il y a lieu de l’auteur puis [Retour au début du grand cycle]
2a) Le petit cycle cérébral
Par idéocorrespondance, on peut définir les cycles de la production cérébrale : le petit cycle est ainsi schématisé :
Début : Influx entrant dans un neurone… puis influx sortant…
[Puis retour au début du cycle]
2b) Le grand cycle cérébral
Puis le grand cycle : prise en compte du monde extérieur :
Début : Influx entrant dans le neurone puis
excitation du neurone à partir de neurones des interfaces sensorielles puis
transformation de l’influx par le neurone puis
envoi de l’influx vers un groupe de neurones puis
excitations de ces neurones à partir du monde extérieur puis
envoi d’influx nerveux [Puis retour au début du grand cycle]
L’enfant démiurge refait ici surface:
À l’âge de 8 à 12 mois, l’enfant semble commencer à devenir un créateur. Lorsque l’enfant dit enfin quelque chose par lui-même, il le dit lui-même à quelqu’un d’autre ; il crée pour lui ainsi doublement la personne, la sienne et celle de l’autre. L’enfant devient ainsi un peu plus conscient de la différence entre ce qu’apportent le petit et le grand cycles, et de ce que le grand cycle suppose comme réalités extérieures à lui-même.
Par correspondance, le travail fait ici même se trouve à « créer » l’humanité et les déités par la reconnaissance et la participation.
Le grand cycle ontologique
La preuve anselmienne de l’existence de Dieu est très simple à énoncer. Anselme l’expose lui-même brièvement. Il pose d’abord Dieu comme « l’être tel que rien ne peut être pensé de plus grand ». Cette définition ne dit pas que Dieu existe mais, selon Anselme, on peut l’en déduire. Car, si cet être n’existait que dans l’intellect, on pourrait concevoir un être « plus grand » qui, lui, existerait dans la réalité. Il faut donc conclure que cet être est un être qui existe dans la réalité.
Apparemment à son insu, Anselme passe de la proposition « rien ne peut être pensé de plus grand par l’humain en général », à la proposition « rien n’est concevable de plus grand par qui que ce soit, y compris Dieu ». En somme, il sous-entend que Dieu, le Dieu infini auquel il pense dans son argument, n’est pas capable de penser au-delà de sa propre grandeur, tellement elle est infinie. Il y a là une contradiction puisqu’en étant autrement inspiré, on peut penser à un Dieu plus grand encore qui, lui, serait capable de penser au-delà de lui-même. C’est en quelque sorte une preuve de style anselmien de la limitation de Dieu telle que Dieu la penserait, mais ce serait aussi une preuve plutôt simple et d’autant plus accessible qu’Anselme aurait trouvée, confiné qu’il était au petit cycle ontologique.
Remarque : Y a-t-il un lien à faire en mathématique avec les « nombres imaginaires » plus réels qu’on ne le croyait ? On n’y aura guère cru qu’à partir du moment où ces nouveaux nombres se seront avérés utiles, et même indispensables, après qu’on ait été inspiré pour d’autres recherches fructueuses. On a alors découvert que la réalité mathématique est authentique mais d’une autre nature que la réalité usuelle (ou « physique ») des choses.
Pour une autre recherche critique en idéothéologie
Cela nous amène à formuler un nouvel argument en faveur de l’idée de Dieu. Il se formule ainsi : 1) Dieu est tel que, non seulement nous ne pouvons concevoir aucun être personnel meilleur que lui, mais il est en outre tellement bon dans sa pensée qu’il peut concevoir meilleur que lui-même. Il est nécessaire, pour saisir cet argument, d’admettre que 2) notre intelligence actuelle est encore trop imparfaite pour rejoindre celle de Dieu …
Cet argument n’est pas une preuve de l’existence de Dieu. Il montre plutôt que 3) l’idée que nous pouvons nous en faire peut se transformer, se radicaliser, qu’elle peut s’approfondir et nous faire progresser vers plus de conscience et de vérité. Il devient dès lors possible d’en faire un tableau idéothéologique comme le suivant.
| Enfant de 12 mois env. | Humanité actuelle |
| 1) La mère est tellement bonne qu’elle peut toujours concevoir des possibilités réelles de de se faire meilleure mère. | 1) Dieu est tellement bon dans sa pensée qu’il peut en tout temps concevoir des possibilités réelles de se faire meilleur Dieu. |
| 2) L’enfant réalise que son intelligence actuelle est trop imparfaite pour rejoindre celle de sa mère. | 2) Nous, l’humanité, réalisons que notre science (incluant la théologie) actuelle est trop imparfaite pour rejoindre celle de Dieu |
| 3) L’enfant pourra plus tard se faire une meilleure idée de sa mère et il pourra progresser vers plus de conscience et de vérité. | 3) L’idée que nous pouvons nous faire de Dieu peut se transformer et s’approfondir vers une théologie plus authentique. |
Idéotableau sur l’<enfant> et son <idée> de sa <mère>
La vérité du tableau de la manifestation dépendra de l’humanité. En sera-t-elle inspirée?
Dès l’utérus, rassurer et encourager l’enfant
L’embryo-psychologie première (avant langage) : « Il s’agit d’une relation où l’intimité de plus en plus grande ne se traduit pas par une fusion des êtres, mais par une découverte de ce qui fait leur richesse spécifique ». Dieu « tient le Monde dans sa main […] soutient la totalité de l’Univers dans son être » (Dominique Lambert). Et il le fait parce que son but est de promouvoir notre autonomie. L’humain est libre parce que « Dieu veut appeler l’humain à une relation d’amour libre avec lui ».
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