Novembre 2021

Ce texte a pour but de décrire la conscience globale de l’humanité et d’en constater, à terme, une première manifestation.

I        Phénomènes idéométriques

Un point de vue global 

Considérons quatre évolutions, les trois premières étant réputées scientifiquement découvertes et la quatrième encore à découvrir.

1) Évolution de l’Univers physique 2) Évolution du vivant 3) Histoire du monde 4) Développement humain global

Ces domaines de recherche s’ignorent mutuellement et on ne sait pas pourquoi il y en a quatre. Considérons donc, pour commencer, l’idéotableau suivant :

<Langage>   1) Physique des particules  2) Code génétique   3) Langage humain  4) Idéométrie 
Unités distinctives Particules élémentaires Nucléotides Phonèmes Idées scientifiques
Structure complète  Atome Cellule Être humain Humanité

Tableau idéométrique de la structure commune d’idées des trois grands types d’évolution connus, en plus d’une quatrième évolution à confirmer

Remarque : Afin de mieux comprendre les éléments de cet idéotableau, le chercheur devra se référer à l’Introduction aux mathématiques idéométriques.

L’analyse du tableau se fera d’après l’ordre de ses colonnes, les rapports entre ces colonnes et ce qu’il révèle globalement. Elle comporte entre autres les quatre aspects suivants : 

  1. a) Une gradation du moins complexe au plus complexe

Une gradation est constatable des quatre colonnes de gauche à droite à partir des particules élémentaires en physique vers plus de complexité d’autres champs de recherches. On remarquera en particulier le rôle des structures complètes « atome », « cellule », « être humain »… , qui font figures de marqueurs de tout un domaine de la recherche, de façon séparée et le plus souvent dans l’ignorance quasi totale des autres domaines, un peu comme dans l’image de couches superposées. Mais pourquoi quatre évolutions au lieu de trois, deux ou d’une seule?

  1. b) Les fonctionnements et les fonctions dans chacune des différentes colonnes 

 Trois colonnes de ce tableau concernent en gros le fonctionnement de la colonne qui suit à partir d’un point arbitraire. Par exemple, l’atome concerne le fonctionnement des cellules en passant par les molécules et leurs interactions, incluant les influx nerveux (ou potentiels d’action).

Atome Cellule Être humain
Les fonctions cellulaires analysables à partir des atomes : par exemple, les caractéristiques génétiques et la capacité de reproduction. Les fonctions des apprentissages de la marche et du langage, entre autres, analysables à partir du génome, des cellules et du cerveau.
Fonctionnement des cellules en termes de molécules, incluant les protéines, les enzymes, etc. Explication cellulaire du fonctionnement des individus humains en passant par les muscles, le cerveau, etc. Explication psychosociologique des comportements et du fonctionnement de la vie en société, sous les aspects religieux, linguistiques, etc.

Idéotableau sur le <fonctionnement> de différentes structures complètes

D’autre part, les fonctions de l’être humain, par exemple chez l’enfant, l’apprentissage de la marche en tant qu’analysable, d’après la neurologie, comme un jeune humain qui se trouve à mobiliser ses neurones, ses nerfs, ses muscles pour devenir apte à se déplacer de façon autonome.

Remarque : En d’autres termes, les colonnes jouent un rôle analogue à la fois, au rapport du logiciel par rapport au matériel, le logiciel déterminant les tâches qui peuvent être effectuées par le matériel.  En fait, la révolution informatique actuelle correspond bien à l’étape de la myélinisation des fibres nerveuses et des nouvelles capacités sensorimotrices de l’enfant de 8 à 12 mois environ, aussi importante pour l’apprentissage de l’enfant que la révolution des nouvelles technologies de l’information et des communications pour l’humanité actuelle.

  1. c) La binarité des tableaux d’idées
Enfant (de 12 mois env.) Humanité actuelle
Idées sur le développement de l’enfant Idées sur l’histoire et le développement humain

Idéotableau binaire de base du Modèle de l’enfant

Les idéotableaux du Modèle de l’enfant se présentent généralement comme des tableaux binaires, ce qui signifie des tableaux constitués de deux colonnes, l’une étant celle des idées scientifiques sur l’enfant et l’autre sur les sociétés et l’humanité globale. À chacun des deux niveaux de couches, la binarité découle du schème de fonctionnement =>> fonctions, par exemple le fonctionnement neurologique des cerveaux servant à expliquer les fonctions successivement apprises par l’enfant (ou, selon le cas, la cellule ou l’atome), telles que la marche ou le langage.

Remarque : La binarité découle évidemment du double rapport de fonctionnement / fonctions des colonnes. Ainsi la binarité reflète l’anti-transitivité partielle des rapports entre colonnes. Elle apparaît du fait que, par exemple, les particules élémentaires ne sont pratiquement jamais utilisées pour décrire le fonctionnement organique de l’humain ou en expliquer les fonctions.

  1. d) La continuation de la recherche dans chacune des couches disciplinaires

La continuation de la recherche est d’abord un phénomène observable puis un principe de la recherche elle-même en tant que telle. Il s’agit d’un double fait, d’abord le fait que la recherche s’est poursuivie jusqu’à présent dans plusieurs couches distinctes de la recherche, puis le fait que l’on continue de chercher, souvent en visant le long terme, dans ces mêmes couches de façon séparée avec peu de contacts globaux. En ce qui concerne l’idéométrie en particulier, il semble s’y retrouver également une continuité et une continuation comme pour les autres types fondamentaux de recherche.

Le fait de la continuité : La recherche a considérablement avancé dans chacun des domaines fondamentaux de la physique des particules, de la génétique, de la psychologie du développement de l’enfant et des sciences cognitives, et en informatique ou l’intelligence artificielle.

Le fait de la continuation : Dans chacun des grands domaines, on a des programmes ambitieux pour la recherche et de grands espoirs de dépassements inédits. Ce fait peut apparaître comme un principe de continuation pour les différents programmes de recherche en tant que base ou notion fondamentale de recherche.

En investiguant les idées scientifiques, on peut en effet trouver plusieurs détails de plus en plus précis ou de plus en plus particuliers de ce que découvre la psychologie ou d’autres sciences humaines sur l’enfant correspondant à des idées distinctes de plus en plus précises ou particulières de l‘histoire de l’humanité. Le tableau plus haut nous en donne déjà un exemple. On y constate que, de même que l’atome est constitué de particules subatomiques telles que le proton, lui-même constitué de particules élémentaires quarks, leptons, etc., les cellules biologiques comportent de façon centrale des nucléotides en tant qu’éléments moléculaires de l’ADN ou de l’ARN. La continuité idéométrique désigne dès lors la continuité observable des analogies entre éléments matériels de plus en plus ténus, les corps physiques étant constitués de molécules, puis d’atomes, puis de particules subatomiques Il en va de même en biologie… Les idéotableaux permettent de constater facilement ce fait.

Le tableau qui suit commence par une correspondance assez générale entre les perceptions sensorielles de l’enfant et les recherches en mathématiques. Il permet ensuite de distinguer différentes sensorialités visuelle, auditive, tactile… et leurs mises en rapport avec les mathématicités algèbre, arithmétique, géométrie…Puis il détaille différentes sortes de sensorialités visuelles telles que formes, couleurs… et leurs mises en rapport avec des mathématicités plus particulières de l’algèbre, telles que la théorie des ensembles, les structures algébriques…

Enfant Humanité
Qualia perceptuels Concepts abstraits tels que figures, structures, modèles ou formes mathématiques
Ce qu’il voit : formes, couleurs, mouvements… Algèbre : théorie des ensembles, structures algébriques, analyse…
Ce qu’il entend : sons, timbres, bruits… Arithmétique : nombres, calculs, dénombrements…
Ce qu’il touche : doux, lisse, rugueux, chaud, froid… Géométrie : ligne droite, sphère, polyèdres, continu, expansion, contraction…
Ce qu’il sent ou goûte : salé, sucré, amer … Probabilités ou statistiques : données sur les biens de consommation, sur les taux de criminalité…
Permettre à l’enfant d’en apprendre beaucoup plus en utilisant le langage sur ce qu’il y a autour de lui Explorer le super-espace devenu accessible par l’idéométrie et en apprendre ainsi beaucoup sur les autres entités réelles environnantes

Idéotableau expliquant intuitivement les structures analogiques de l’enfant et de l’humanité, et révélant que le phénomène de la continuation de son apprentissage se poursuit.

Le principe de préadaptation : Le Modèle de l’enfant comporte donc, de façon cohérente, de plus en plus de détails qui se correspondent entre l’être humain et l’humanité et rien ne semble empêcher de poursuivre la construction du Modèle de l’enfant au-delà du point atteint à un moment donné. Pour cela, toutefois, il faut présupposer une continuation de la recherche elle-même au-delà de ce qui est connu et établi à ce moment. On verra, dans ce qui suit, comment la préadaptation du langage adapté à l’enfant (le « mamanais » ou « parentais ») explique ces phénomènes idéométriques en quatre points.

La continuation de la recherche se retrouve, à un autre niveau, dans l’étude du langage continuellement <préadapté> qui est utilisé par les <parents> ou les <maternantes>, lorsqu’ils décrivent les choses pour s’amuser et, parfois, pour que l’enfant continue d’apprendre. Ils utilisent des mots très simples au début, puis de moins en moins simples. En outre, ils accentuent progressivement leur prononciation des phonèmes pour être mieux entendus de l’enfant. On peut voir la continuation de l’apprentissage comme des marques de respect envers l’enfant par la reconnaissance de sa personne et l’aide à l’acquisition de plus d’autonomie. L’apprentissage de l’enfant se prolongera pratiquement toute sa vie.

Remarques : On observe un nombre limité de couches <disciplinaires> ou cérébrales s’expliquant en partie par l’usage du langage mamanais lorsque des proches parlent au jeune enfant. De même, la voix inhabituellement expressive de ces proches lorsqu’ils s’adressent à l’enfant correspond à l’accessibilité relativement plus grande de l’idéométrie par comparaison avec les autres branches des mathématiques.

Rappel : Les maternantes sont les personnes proches de l’enfant, qui s’impliquent plus ou moins dans son développement. L’usage du mot « mère » ou du mot « maternante » sera préféré souvent, ici, à celui de « père » ou « paternant » en raison du fait que l’étude de l’enfant commence dès son l’état embryonnaire dans le corps de la mère qui le porte.

Les proches utilisent un autre vocabulaire pour être entendu par l’enfant. Par exemple, ils utiliseront d’abord des mots tels que « lolo », « faire dodo » pour lui parler du « lait » qu’il boit ou s’il agit qu’il est temps d’aller « dormir ». Ils se garderont bien toutefois d’utiliser des mots plus précis tels que « lait en poudre » ou « état de conscience ». La continuation tient ainsi du langage préadapté. Pour les maternantes, l’enfant doit de façon amusante ou non développer sa capacité de comprendre les mots. Toutefois cela demeure une marque de l’immaturité de l’enfant et ne doit pas durer plus qu’il convient dans l’ensemble de son développement futur.

Un programme pour la recherche dans le futur

Enfants (de 12 mois env.) Humanité actuelle
L’enfant en apprendra sur ce qu’il est au moyen d’un langage simplifié, adapté à son âge. L’humanité (c.-à-d. tous les chercheurs) en apprendra sur elle-même au moyen du Modèle idéométrique de l’enfant
L’enfant apprendra à prononcer de mieux en mieux les phonèmes. Les chercheurs en sauront de plus en plus sur leurs propres idées scientifiques.

Idéotableau sur l’apprentissage de l’enfant et l’avenir d’une recherche qui se prolongera

L’enfant, le démiurge

Chaque mot sortant de sa bouche de l’enfant est une marque de sa propre création comme sujet, face à un autre sujet. À cet âge, l’enfant se montre tel un démiurge, c’est-à-dire une entité supérieure à ce qu’il était qui prend sa place dans le monde humain. Comment le fait-il, cela reste un problème difficile. C’est d’après les réactions des autres que l’enfant saisit qu’il fait quelque chose d’extraordinaire.

1) L’enfant sera au centre de toute la recherche scientifique.

2) L’enfant servira de référence universelle pour toute la recherche.

3) Les chercheurs en apprendront sur la conscience de l’enfant, y compris sur celle du fœtus.

4) Une nouvelle science prospective (ou futurologique) se développera au moyen du Modèle idéométrique de l’enfant.

5) L’idéométrie fera voir la relation mère-enfant comme un élément majeur de la recherche et, simultanément, comme un puissant élément de vulgarisation de la science par le Modèle de l’enfant.

La structure binaire des idées

Le tableau suivant donne un aperçu résumant les faits référentiels de la continuation de la recherche, et de l’enfant comme centre de référence et référence universelle pour la recherche.

Enfant Humanité
État fœtal :

Apparition 1) d’un toucher intra-utérin et 2) d’audition de sons attribuables surtout à la mère-utérus

Antiquité et moyen-âge :

Découvertes et premiers développements 1) de la géométrie et 2) de l’arithmétique, attribuées souvent à Dieu ou d’autres divinités référentielles

Idéotableau sur les <premières sensorialités de l’enfant>

Ce tableau représente une partie des bases du développement d’aspect interminable de l’idéocorrespondance entre la conscience sensorielle et les mathématiques. Il est basé sur l’étude des idées concernant les sensorialités de l’enfant et de l’histoire des mathématiques.

Les points de vue opposés de l’enfant et de la mère

On a voulu penser Dieu comme parfait parce que cela apparaissait comme la plus haute idée que l’on pouvait s’en faire. Ainsi, on a tenté de le penser comme le père parfait. Il était « notre Père » suprême et parfait en tant que tel.

… Jadis, l’idée du père le plus parfait a coïncidé avec celle de la plus parfaite autorité, à laquelle devait répondre la plus parfaite obéissance. … Aujourd’hui la mère peut très bien se trouver très peu parfaite dans son rôle de mère. L’enfant comprendra ainsi que, non seulement sa mère est séparée de lui, qu’elle a ses limitations et qu’elle lui est d’autant plus adorable.

Une idéo-théologie

La question à nous poser ici est d’abord celle de la puissance de Dieu (ou de la <mère> du point de vue de l’humanité) tout en respectant son point de vue. Comme Dieu est sans doute en mesure d’envisager beaucoup plus de possibles que l’humain ne peut le faire, il serait tout à fait vraisemblable qu’il soit capable d’imaginer ou de concevoir des possibilités qui échappent à sa puissance.

Ce n’est pas du tout considérer un Dieu impuissant. Au contraire, il n’en serait que plus puissant là où cela compte le plus.

La vulgarisation idéométrique des sciences s’adressera d’abord et surtout au grand public, mais aussi de façon essentielle, aux chercheurs afin d’être en mesure de croiser leurs savoirs et faire en sorte que les nouvelles idées partagées par tous dans leurs propres recherches idéométriques.

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